Vous avez été nombreux à vous impatientez, à vouloir avoir le fin mot de l’histoire et à essayer de nous soutirer des informations avant la publication de cet article. « Comment agir à mon échelle ? », »Comment moins polluer tout en continuant à m’habiller comme avant ? » sont des questions qui sont régulièrement venues à nos oreilles. Nous aurions aimé vous donner une réponse concrète et unique mais rapidement nous avons réalisé que l’entreprise était complexe. Il s’agit, selon nous, avant tout de bon sens quels que soient les produits que nous consommons et nous avons donc décidé de partager nos principes avec vous. Vous allez vite vous rendre compte que ce n’est qu’une question de logique.
Première chose, nous ne prétendons rien vous apprendre ici mais nous pensions qu’il était nécessaire de le rappeler : la surconsommation quelle qu’elle soit nuit gravement à notre planète.
La fast fashion, comme nous vous l’expliquions il y a deux semaines, un moyen de consommer plus rapidement la mode et à bas coût, tend à s’étendre de plus en plus. Et ce, en dépit de l’impact (entre autre) écologique que ce mode de consommation induit.
Notre premier conseil sera donc simplement de moins consommer et d’acheter lorsque cela est nécessaire.
Se constituer une garde-robe intelligente passe en priorité par l’achat de basiques que vous porterez régulièrement et non de pièces extravagantes qui ne seront portées qu’une fois avant d’être contraintes à rester enfermées au fond de votre placard.
Un autre précepte à appliquer lorsque c’est possible : consommer local. Tout simplement, pour éviter le transport prolongé des vêtements. À noter que ce n’est pas parce que la boutique se situe dans votre rue que tout ce qui y est vendu a été produit en France ou en Europe.
De plus, consommer local c’est aussi soutenir des jeunes marques de votre ville ou des couturiers/créateurs qui ne pèsent pas aussi lourd que les grosses multinationales. C’est donc aussi pour préserver un lien social avec les commerçants locaux que nous privilégions ce mode de consommation.
Enfin, pour identifier ce qui pollue le plus, de nombreux labels ont été mis en place en Europe et à travers le monde. Faut-il encore les connaître…
Pour nous aider dans nos choix, l’agence de la transition écologique française a publié sur son site internet la liste de labels environnementaux qu’elle recommande. Les labels Écolabel européen et Global organic textile standard sont selon l’agence deux excellents choix mais nous vous invitons à vous rendre sur leur site pour consulter la liste complète des labels et pour toutes les catégories de produits (alimentaire, mobilier, produits d’entretien…) : https://www.ademe.fr/labels-environnementaux.
Nous tenions particulièrement à vous parler du Global organic textile standard qui est le label d’un grand nombre de produits de la marque ARTYUM !
Ce label exige entre autre qu’au moins 70 % des fibres naturelles utilisées pour la fabrication des vêtements soit d’origine naturelle et que leur production respecte les critères du label Agriculture Biologique, l’interdiction d’utiliser des fibres issues d’OGM et l’interdiction de l’utilisation de nombreux produits dangereux pour la santé humaine ainsi eu pour notre environnement.
Sachez que si une marque comme la nôtre est capable de vendre des vêtements produits sous ce label, les géants de l’industrie textile aussi en sont capables ! Alors analysez attentivement les étiquettes dans vos magasins de vêtements préférés et vous vous apercevrez qu’ils sont nombreux à distribuer des produits labellisés et que ceux qui ne font pas cet effort sont alors à éviter.
Voilà comment nous procédons pour choisir la meilleure option lorsque nous achetons une nouvelle pièce pour notre garde-robe. Cependant, il existe des alternatives encore plus simples pour consommer intelligemment.
Première idée : Faire ses achats en friperie. Il en existe pour tous les goûts et budget et permettent d’offrir une seconde vie à des pièces encore en très bon état. Il existe aussi des plateformes de seconde main sur internet comme les très populaires Vinted et United Wardrobe qui reste de très bon substituts bien qu’elles génèrent un peu de pollution à cause des serveurs et du transport des colis.
Il se développe également de plus en plus de services de locations de vêtements. Vous n’avez pas envie d’acheter une pièce couteuse que vous ne porterez qu’une fois à ce mariage ou à cette remise de diplôme ? Pas de problème, des services de location comme Le closet ou Les cachotières sur internet se feront un plaisir de vous louer une robe pour la soirée. Et pas d’inquiétude, il existe des dizaines de ces services en physique dans chaque ville si vous souhaitez essayer la pièce avant de vous lancer. De cette manière une même pièce peut être portée par une dizaine de personnes différentes sans être jetée et rachetée par chacune d’entre elles, c’est magique !
Nous vous en montrions un exemple il y a quelques temps sur notre Instagram et Facebook, un autre moyen pour éviter les déchets inutiles est la revalorisation d’anciennes pièces. En effet, si vous vous lassez d’un jean dont la couleur ne vous plait plus, n’hésitez pas à acheter des écussons et en coudre tout le long des jambes. Ça donnera un aspect original à votre pantalon et tout le monde croira qu’il sort du magasin. Une autre idée est de raccourcir une robe dont la longueur ne vous convient plus : un coup de ciseaux, quelques points et le tour est joué. Évidemment c’est une liste non exhaustive des astuces de revalorisation car il en existe des milliers. Libre à vous de faire fonctionner votre imagination ou de chercher l’inspiration dans les nombreux tutos disponibles sur Youtube. De cette manière, vos pièces vivent plus longtemps, votre impact reste moindre, car vos nouveaux vêtements sont, en fait, sortis d’usine depuis bien longtemps.
Pour les plus téméraires, il est possible de se lancer dans la couture. Tutoriels sur internet ou conseils de vos proches, tissus, machine à coudre, fil, patience… La liste de ce dont vous aurez besoin pour vous lancer dans cette aventure est longue mais quelle fierté une fois sa première pièce finie !
Nous vous l’accordons, ça prendra beaucoup plus de temps que n’importe qu’elle option mais polluera certainement beaucoup moins que la plupart d’entre elles (selon le tissu utilisé) en plus d’être très économique.
Enfin, si votre veste en velours côtelé ne vous convient plus du tout, plusieurs options s’offrent à vous. La première étant d’en faire don auprès d’une association comme Emmaüs ou Le secours catholique qui se chargeront de la donner au plus démunis ou de la revendre à moindre coût. Vous pouvez aussi la revendre en friperie ou sur internet mais à moins qu’il ne s’agisse d’une pièce spécifique n’espérez pas en tirer beaucoup d’argent.
Enfin, si celle-ci est trop abîmée pour la revendre ou en faire don vous pouvez porter celle-ci à un service de recyclage. Par exemple, la France comte plus de 20 000 bornes Le Relai dans lesquelles déposer vos vêtements pour que ceux-ci soit recyclés ou revendus. Vous avez fait le tri dans votre armoire et vous n’avez pas envie de jeter ? Suivez ce lien pour trouver la borne la plus près de chez vous : http://www.lerelais.org/oudonner.php
À présent, vous en savez un peu plus et surtout qu’un effort ne tient à pas grand chose et qu’il est possible pour nous tou(te)s d’en faire.
N’hésitez pas à partager ces informations autour de vous et d’en faire bon usage. Plus nous seront nombreux à être au courant de cette réalité, plus nous pourrons changer nos modes de consommation et mieux notre planète se portera.
Pour préciser notre propos, nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine avec non pas un article, mais des fiches produits qui montreront les caractéristiques de chaque tissu.
Nous espérons que cette trilogie sur la mode et l’écologie vous aura plue et sensibilisé(e)s. Et vous ? Quels petits actes faites-vous pour protéger votre environnement ?